Albert Goldberg grandit dans l’atelier de tailleur de son père qui lui dit « les gens apportent le tissu et je fais la façon ». Les smokings de chez « Jean Tailleur » attirent alors rue de Paradis à Nice des acteurs tels que Jean Gabin, Tony Curtis ou Burt Lancaster. Apprenti dès ses 14 ans, Albert y apprend les gestes du métier ainsi que la passion du travail bien fait et le choix des matières nobles. Joueur et passionné de football, c’est aux abords d’un terrain de l’arrière-pays niçois, que le jeune Albert lit un jour sur la maison d’un maçon le mot « façonnerie ». De retour à la maison, le dictionnaire lui fera découvrir le sens du terme « façonnable », qui signifie manière de faire. C’est ainsi que les premières collaborations avec son père prennent la double étiquette : « Jean Tailleur – Façonnable ».
Il se souvient : « Ce n’était pas avec un costume classique traditionnel ou un blazer que j’allais étonner le monde, je devais trouver autre chose. Et c’est dans un vieux bouquin de traditions anglaises, que les tenues de golfeurs m’ont inspirées la fabrication d’un blouson. Il faut savoir que ce blouson, le premier, deviendra le numéro Un des ventes de l’histoire de Façonnable. »
Avec Façonnable, Albert Goldberg invente le sportswear chic.
Il mène sa marque au sommet de la réussite avec 84 collections en 42 ans, puis la vend en 2000 à ses distributeurs américains et finit par démissionner de sa fonction de directeur artistique en 2001.
« Se sentant comme en prison » Albert subit la clause de non concurrence de 6 ans et patiente pour créer Albert Arts en 2008 puis rachète la fameuse enseigne Old England.